Les mille feux de Chevalette
Des bougies pour sauver la Vigne
La lunaison (lune rousse) qui suit après Pâques et qui s’écoule jusqu’aux Saints de glace est toujours une période difficile à passer pour les agriculteurs et vignerons qui redoutent le gel.
Cette année tout particulièrement où le printemps a été précoce avec de très belles journées ensoleillées et chaudes. L’abbaye de Vallières n’échappe pas au risque et tout particulièrement la vigne de Chevalette, replantée en 2015 par Frédéric Berthelot, au-dessus de la chapelle du même nom à Vallières. Cette vigne de chenin, conduite en agriculture biologique, est une jeune vigne dont les bourgeons sont tous déjà sortis et pour certains bien ouverts, malgré une taille tardive. « Taille tôt, taille tard, rien ne vaut la taille de mars », disent les anciens.
« L’histoire atteste que les aléas climatiques et en particulier le gel n’ont pas épargné Vallières, paroisse indépendante de Fondettes jusqu’en 1805. Un procès-verbal du notaire Baudrée nous est parvenu et fait état de terribles gelées en avril 1598. Sans comparer 2021 à 1991, où le gel avait endommagé une grande partie du vignoble à la même époque, cette année est pourtant très tendue pour tous les vignerons », observe les époux Berthelot.
Alors aux grands maux les grands remèdes : ce mercredi à 4 h, avec son épouse Mathilde, ils ont allumé les bougies antigel positionnées dans les rangs de vignes afin de limiter les dégâts. Arriveront-ils à sauver la vendange ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais ils ont recommencé l’opération pendant 4 nuits …
9 avril 2021 – Josiane SCICARD – in https://www.lanouvellerepublique.fr/